Pour la sécurité d’un logement résidentiel, il est nécessaire de mettre en place des solutions techniques pour couper le courant en cas de surcharge électrique. Pour cela, il est nécessaire, au sein du réseau électrique, d’installer des fusibles ou des disjoncteurs. Mais quelle est la différence entre ces deux équipements ?
Qu’est-ce qu’un disjoncteur ?
Les différents types de disjoncteurs
Il existe trois principaux types de disjoncteurs :
- Le disjoncteur divisionnaire, qui protège individuellement chaque circuit électrique de la maison ;
- Le disjoncteur différentiel, qui détecte les fuites de courant et protège les personnes contre les électrocutions ;
- Le disjoncteur général, qui permet de couper l’alimentation de toute l’installation électrique.
Parmi eux, le disjoncteur divisionnaire est celui qui se rapproche le plus du fusible, tant par sa fonction que par sa place dans le circuit. C’est ce modèle que nous détaillerons dans la suite de l’article.
Disjoncteurs divisionnaires
Le disjoncteur divisionnaire est un dispositif électromécanique ou électronique. Placé au sein du tableau électrique de votre logement, il a pour fonction de couper le courant en cas d’anomalie sur le circuit électrique. Il intervient en cas de surintensité (surcharge ou court-circuit) et protège vos installations.
Le disjoncteur est composé de plusieurs types de protections :
• Une protection magnétique, qui agit très rapidement en cas de court-circuit, grâce à une chambre de coupure.
• Une protection thermique, assurée par un bilame, qui protège contre les surcharges prolongées en détectant l’élévation de température due à une intensité trop élevée.
Le comportement du disjoncteur face aux surintensités dépend également de sa courbe de déclenchement, définie par des lettres (B, C ou D) indiquant sa sensibilité au courant de court-circuit. Dans le domaine résidentiel, nous retrouvons principalement des disjoncteurs
de courbe C, ils sont adaptés aux circuits classiques.
Les disjoncteurs modulaires domestiques sont conçus selon la norme IEC 60898-1, qui définit leurs caractéristiques de déclenchement et de sécurité.
Qu’est-ce qu’un fusible ? (ancêtre du disjoncteur)
Le fusible fonctionne différemment. Il est constitué d’un filament emprisonné dans du verre, de la céramique ou du métal selon le fusible choisi. En cas de surcharge du réseau électrique, le filament, confronté à une température plus élevée, va fondre. De cette manière, il empêche l’électricité de circuler, ce qui coupe le courant et protège le logement.
Aujourd’hui, le fusible est de moins en moins utilisé. Dans le cadre des installations domestiques neuves ou rénovées, la norme NF C 15-100 oblige l’usage de disjoncteurs dans les circuits terminaux, rendant les fusibles interdits pour la majorité des applications résidentielles. En réalité, les fusibles ne sont plus conformes à la norme NF C 15-100 dans les installations neuves ou rénovées, mais ils peuvent rester en place dans les installations anciennes non modifiées, où ils sont encore tolérés. Leur remplacement n’est donc pas obligatoire, sauf en cas de rénovation ou de mise en conformité du tableau électrique.
Fusible ou disjoncteur : lequel choisir ?
Vous l’aurez compris, si vous souhaitez une installation conforme à la norme NF C 15-100, vous n’aurez pas le choix, les fusibles sont aujourd’hui interdits au profit des disjoncteurs. Pour une vieille installation, les deux choix restent possibles. Toutefois, le fusible présente un inconvénient majeur : il ne servira qu’une fois en cas de surcharge. En effet, dans la mesure où le filament fond, à chaque surtension, vous devez changer le fusible. Avec un disjoncteur, il suffit de le remettre dans sa position initiale pour qu’il soit à nouveau en fonctionnement.
De plus, il reste préférable de mettre votre réseau domestique aux normes pour vous assurer une meilleure protection et sécuriser vos installations.
En clair, si ces deux équipements ont bel et bien le même objectif, à savoir protéger votre logement, les deux systèmes présentent un fonctionnement différent.
En revanche, le fusible et le disjoncteur sont tous les deux choisis en fonction des appareils qu’ils protègent. Le calibre du fusible et du disjoncteur doit être adapté à l’intensité maximale du circuit, en fonction de la section des conducteurs et de la nature de la charge.
Tableau de comparaison :
Caractéristique | Fusible | Disjoncteur divisionnaire |
---|---|---|
Fonction | Protection contre surintensité | Protection contre surintensité |
Réutilisable | Non (à remplacer) | Oui (réarmement manuel) |
Temps de réaction | Très rapide | Rapide (selon les réglages) |
Technologie | Thermique (fusion) | Électromécanique (bilame + aimant) |
Coût | Peu élevé | Plus élevé que le fusible |
Résumé
Le disjoncteur s’impose aujourd’hui comme la solution la plus fiable, pratique et conforme aux normes pour sécuriser votre installation électrique. Contrairement au fusible, il est réutilisable, facile à réarmer et permet une meilleure gestion des incidents électriques.
Même si les deux dispositifs ont pour vocation de couper le courant en cas de problème, le disjoncteur offre un niveau de protection supérieur et un confort d’utilisation inégalé.
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